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Vickypédia
20 juillet 2009

Drole de Frimousse

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Drole de Frimousse, 1957 : pas le meilleur film de Stanley Donen, ni de la splendide Audrey Hepburn ou de Fred Astaire. Avec un couple pareil à l'écran, pourtant, on aurait du s'attendre à mieux, beaucoup mieux.

Le fantastique réalisateur de Chantons sous la Pluie reprend ici certaines idées de son film phare (une jeune fille banale transporté dans la célébrité, les scènes de danse avec parapluie, s'il vous plait...) mais bizarrement, au lieu de s'améliorer encore, il massacre son propre film. L'ensemble est niais à souhait et d'un romantisme-cliché affligeant : déjà, le cadre. Paris. Alors on sait que les Américains sont obsédés par cette ville mais là, quand même, Donen en fait des tonnes. Les images se succèdent de tous les grands monuments parisiens. C'est chouette, ça fait une visite guidée pas chère mais Donen aurait tout de même pu nous les integrer à l'histoire au lieu de les balancer en rafale dès que les héros arrivent dans la capitale française. Pour continuer dans le nian-nian total, voici Audrey Hepburn, notre princesse de contes de fée moderne. Ell joue comme un pied, se contentant d'être belle et de singer la femme intellectuelle avec "de la personnalité", ça, ils n'arrêtent pas de nous le répeter : "elle a de la personnalité", et bien franchement, moi j'ai pas trouvé qu'elle en avait ! Au milieu de tout ça, Fred Astaire, imperturbable fait ses claquettes et ses numéros de chants au moment...où on s'y attend et se montre assez ridicule tant les paroles et les pas de danse sont classiques et donne une impression de déjà vu dans...Chantons sous la pluie : jeu avec le parapluie, jeu avec le manteau... Et puis, il y a les scènes obligées. Ballade et premier (en fait second mais le premier ne comptepas !) baiser au bord de l'eau. Apparition d'un rival. Jalousie et méchanceté. Départ précipité. Et puis, descillement de la jeune fille. Oui, c'est lui qu'elle aime, il faut qu'elle le stoppe. Elle n'y arrive pas et en fait, si, il est revenu. Ultime rendez-vou sur le lieu du premier baiser et voilà, elle est emballée, les cloches sonnent : mariage (enfin, on ne le voit pas mais on imagine bien) !

Bref, une sorte de mixture conventionnelle prémachée par Hollywood entre Chantons sous la Pluie et le Diable s'habille et Prada (qui contient d'ailleurs quelques allusions à Drole de Frimousse), où, j'aimerais voir un brin de reflexion : l'art intellectuel se moque des vrais intellectuels et l'art populaire est le vrai, le bon. Dommage que le film qui le prétend nous fasse plutot penser le contraire une fois fini !

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Commentaires
P
Je le verrais bien quand même par curiosité.<br /> Stanley Donen est un immense cinéaste quand même, je ne sais pas si tu as vu "Voyage A Deux", mais c'est un chef d'oeuvre, au même titre que "Chantons Sous la Pluie". Il faut que je vois "Charade" :)
Vickypédia
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