Summer of Sam
Vous connaissez ces films qui vous font comme un vide dans tout le corps ? Ces films a travers lesquels on ressent vraiment la magie du cinéma ? Ca commence tout petit, avec les Disneys et puis on grandit, et ce choc devient de plus en plus rare, à mesure qu'on s'est habitué à cette magie. Mais il y a toujours un film ou l'autre qui nous rappelle pourquoi c'est si fantastique, le septième art ! Et bien, Summer of Sam de Spike Lee est l'un d'eux !
J'en suis tellement retournée que j'ai du mal à formuler une critique compréhensible. Disons que c'est plus qu'un film, c'est une expérience ! Spike Lee, en maitre de la technique, parvient à l'aide d'une photographie très spéciale et de mouvements de caméra vertigineux à retranscrir une sensation de malaise profond. On suit la vie de mecs plus détraqués les uns que les autres : sexuellement déviants, accros aux drogues, au cul, au meurtre, à la violence extrême, à toutes les formes de pechés. Pourtant au final, c'est le spectateur qui à l'impression d'être le plus fou de tous. Un sentiment dérangeant et très très flippant produit non pas par le fond mais par la forme que Lee donne à ses images. Et ça, c'est un exploit ! Certainement un des plus grands films du cinéma de la folie, à la hauteur de Shinning (dans lequel, personnellement, le malaise était également présent) dans un genre cependant complètement différent. Attention, il faut bien préciser : âmes sensibles s'abstenir, c'est un film extrêmement dur.
Magique !
PS : Dans cette émotion, j'ai oublié de dire que Adrien Brody (=D) est formidable et livre une prestation tout à faità la hauteur de son talent (qui, il nous l'a prouvé, est immense) tout comme son partenaire John Leguizamo, plus en retenu mais tout aussi spectaculaire.