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Vickypédia

29 août 2009

Summer of Sam

Vous connaissez ces films qui vous font comme un vide dans tout le corps ? Ces films a travers lesquels on ressent vraiment la magie du cinéma ? Ca commence tout petit, avec les Disneys et puis on grandit, et ce choc devient de plus en plus rare, à mesure qu'on s'est habitué à cette magie. Mais il y a toujours un film ou l'autre qui nous rappelle pourquoi c'est si fantastique, le septième art ! Et bien, Summer of Sam de Spike Lee est l'un d'eux !

J'en suis tellement retournée que j'ai du mal à formuler une critique compréhensible. Disons que c'est plus qu'un film, c'est une expérience ! Spike Lee, en maitre de la technique, parvient à l'aide d'une photographie très spéciale et de mouvements de caméra vertigineux à retranscrir une sensation de malaise profond. On suit la vie de mecs plus détraqués les uns que les autres : sexuellement déviants, accros aux drogues, au cul, au meurtre, à la violence extrême, à toutes les formes de pechés. Pourtant au final, c'est le spectateur qui à l'impression d'être le plus fou de tous. Un sentiment dérangeant et très très flippant produit non pas par le fond mais par la forme que Lee donne à ses images. Et ça, c'est un exploit ! Certainement un des plus grands films du cinéma de la folie, à la hauteur de Shinning (dans lequel, personnellement, le malaise était également présent) dans un genre cependant complètement différent. Attention, il faut bien préciser : âmes sensibles s'abstenir, c'est un film extrêmement dur.

Magique ! 

PS : Dans cette émotion, j'ai oublié de dire que Adrien Brody (=D) est formidable et livre une prestation tout à faità la hauteur de son talent (qui, il nous l'a prouvé, est immense) tout comme son partenaire John Leguizamo, plus en retenu mais tout aussi spectaculaire.

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3 août 2009

Valmont

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Valmont de Milos Forman ou comment rater une adaptation des Liaisons Dangereuses. Ou plutôt, comment faire beaucoup moins bien que Frears en fournissant le minimum. Etablissons donc une petite comparaison entre les deux films pour bien comprendre ce qu'il manque à celui de Forman.

Le film s'appelle Valmont, on s'attend donc à ce que le scénario se focalise pour sa plus grande partie sur ce personnage cynique et délicieux qui pourrait à lui seul, être le sujet d'une multitude d'intrigues. Mais non ! Il aurait été plus juste de baptiser le film Cécile puisque la petite Volanges accapare l'écran sans que son interprète ne brille par son jeu. Les intrigues concernant Valmont et notamment son attraction pour Madame de Merteuil sont quasiment passées à la trappe. Même son affaire avec la Présidente de Tourvel est secondaire, reléguée bien loin derrière les troubles de Cécile et de Danceny. De plus, Forman modifie quelque peu l'intrigue et y retire tous les épisodes de passions dévastatrices comme l'amour vrai de Valmont et le desespoir mortel de Madame de Tourvel. Bref, le film est assez plat et l'on passe plus de deux heures à attendre des ébats qui ne viendront jamais entre deux adolescents coincés. La mise en scène manque cruellement de l'élégance qui faisait le film de Frears.

Pour les bons points, on soulignera le coté beaucoup plus sensuel qui colle nettement plus avec l'esprit du roman que chez Frears. Le film, bien que manquant d'élégance est certainement plus réaliste. Les dialogues et les attitudes sont nettement plus osées et les intentions plus franches. Colin Firth fait ce qu'il peut et se révèle quelques fois à la hauteur de Malkovich en revanche Madame de Meurteil semble beaucoup moins malchavélique et calculatrice ici. La jeune Cécile est plus vraisemblable (car dur d'imaginer qu'Uma Thurman a 16 ans) mais comme tous les personnages d'ailleurs, elle est ridiculement caricaturée. Le summum est atteint avec Danceny, grossièrement résumé à un garçon maladroit et plutôt stupide sans aucune finesse. Forman transforme donc une étude sur les caractères approfondie (le livre) en une galerie grostesque de caricatures vulgaires (son film). Cela déçoit.

Bref, c'est une bonne adaptation sans trop de prétention qui sent un peu le téléfilm après avoir vu le chef d'oeuvre de Frears. Sans doute, faut-il voir Valmont avant, pour mieux apprécier les Liaisons Dangereuses.

2 août 2009

Soyez Sympa, Rembobinez !

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Soyez Sympa, Rembobinez ! Tout est dans le titre, ce sera une comédie sans beaucoup de prétention, sympatique et décalée. Bon, le film peine vraiment à décoller, sans direction aucune, sans fil conducteur, fait d'humour gras (c'est Jack Black, donc forcément...) et de gags grossiers. Bref, on a plutôt envie de zapper et puis, soudain, le film prend un tournant et on nous expose enfin le sujet du film, à savoir, faire des films. Cette mise en abîme très interessante permet à Gondry de truffer son film de références cinéphiliques allant de 2001, Odyssée de l'Espace à Ghostbuster ou deux oeuvres à l'opposée l'une de l'autre. On se plaira beaucoup à visionner des films tels que Les Parapluies de Cherbourg ou King Kong dans leur version "suédées" qui, il faut bien le dire, portent un regard très innovateurs sur les grands classiques. Bref, mise à part certaines pitreries désastreuses de Monsieur Black, Soyez Sympa, Rembobinez ! possède un brin d'humour très fin qui transparait en même temps que les hommages défilent. Gondry nous emmène visiter une dvdthèque charmante et en même temps, nous pousse un peu à réflechir à ce qu'est le cinéma. Et si, finalement, il suffisait de le vouloir, pour faire des bons films ? Loin de la critique, de l'industrie mais aussi des lois, le cinéma devient drôle à faire et plaisant à regarder. Plaisant comme la deuxième partie du film, donc, qui se montre aussi une pointe émouvante (même si on se ne met pas à chialer comme une fontaine). Bref, la conclusion est très tendre malgré une petite musique un peu cul-cul qui cherche à donner un coté happy-end qui ne fonctionne pas. Remarquez à la fin du générique, la mention qui stipule l'interdiction de pasticher ce film en raison de droits d'auteurs et la possibilité de poursuites. Ironie du sort... qui détruit légèrement le bon sentiment du film. 

2 août 2009

le Pianiste

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Le Pianiste, grand classique dans le genre "Oh les pauvres juifs" (Oui, c'est bien vrai, mais pourrait-on vraiment passer à autre chose aujourd'hui ?), Palme d'or à Cannes et Adrien Brody. Tout pour le succès et...SUCCES ! Malgré mon habituel agacement face aux films sur la Seconde Guerre Mondiale (qui abondent toujours et dont le seul à avoir fait exception à la règle est Inglourious Basterds), je dois bien dire que Le Pianiste a été une agréable surprise. Même si le film sombre un peu dans le misérabilisme dans sa seconde partie, le début est excellent. Les clichés de la déportation sont certes abordés mais on passe par des évenements moins connus tels que la vraie vie dans les ghettos, les humiliations, les privations. Et surtout, s'en est fini des méchants allemands, c'est pas trop tôt. Des civils qui aident des Juifs, mais aussi des civils qui les exècrent. Des nazis cruels et des nazis indulgents. Le film fait dans la demi-mesure qui est beaucoup plus réaliste que les caricatures habituelles et révoltantes. Il y a aussi, et cela est peut-être ce que j'ai préferé dans le film, les "méchants" Juifs, qui s'engagèrent auprès des Nazis et dont on préfère ne pas parler pour laisser à tout le monde l'illusion que tous les Juifs ont été persécutés et qu'il faut beaucoup beaucoup les plaindre (ce qui nous apporte des films pathétiques et larmoyants). Bref, dans Le Pianiste, aucun personnage n'est etiquetté et estampillé "bon" ou "mauvais" et ça, cest formidable, c'est réaliste (même si on passera tout de même quelque scènes à s'apitoyer sur les horreurs de la guerre). Parlons maintenant un peu d'Adrien Brody dont la prestation est pour beaucoup dans le résultat à l'écran. Magnifique, tout en retenu, Brody affirme ici ses talents d'acteur introspectif. Il parvient sans les montrer à exprimer des sentiments et à nous les transmettre, on sent qu'il vit vraiment et qui donne beaucoup à son personnage. Bref, il fait une grande partie du film.

En conclusion, je ne dirais qu'une chose : il n'aurait fallu réaliser qu'un film sur le génocide perpetré par les Nazis, le Pianiste de Roman Polanski !

PS : Et quelle musique ! Le piano est merveilleusement dompté tout au long de l'oeuvre.

2 août 2009

La-haut !

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Un petit mot sur Là-Haut qui va nous permettre un parrallèle très interessant avec le débat très actuel de la 3D !

Bon, d'abord, occupons de ce nouveau dessin-animé Disney Pixar (déjà cette collaboration, c'est magnifique) qui est une petite merveille. Enfin, le dessin-animé retourne à son essence : un cinéma pour enfants (petits et grands). On était passé par les dessins-animés strictement pour adultes, par les dessins animés à suites ridiculement torchés (Madagascar, Ice Age et Cie) et voilà qu'enfin, on nous présente une oeuvre qui n'est pas négligée sous pretexte que "c'est pour les enfants". A l'image de la tranche d'âge auquel il est destiné, le film est très tendre, poétique, naïf et par conséquent drôle. On laisse de coté l'humour de stand-up, pour se recentrer sur celui dégagé par l'image elle-même et par les réactions du petit Russell et du vieux Carl face au monde qui les entoure et qui finalement, nous entoure tous. Peut-être le génie du film est-il de ne pas s'attacher justement à ce qui est plausible : une maison qui vole, des chiens qui parlent, un oiseau géant...C'est bien simple, on dirait que l'histoie a été écrite par des enfants eux-même tant leurs imaginations abondent en rêves de ce type. Mais, au milieu de cela, on se retrouve dans des situations que tout le monde a déjà vécu : se trimballer un petit enant très pénible qui râle quand il ne veut pas apprendre plus de choses, un grand-père grognon comme on en a tous eu un...Bref, à travers le film, chacun fait son introspection et rentre dans l'image en commençant par rentrer à l'intérieur de soi-même.

Le seul problème, c'est cette p**** de f***** 3D ! L'éternel débat dans le monde cinématographique en ce moment. Et bien, laissez-moi vous dire que devoir remonter ses lunettes sur son nez toutes les deux minutes et se choper une migraine à cause d'une image étrangement hypnotique ne facilitent pas la catharsis, règle des studios hollywoodiens, que la 3D est censée favoriser. Alors, après cela, à quoi sert-elle, cette invention miraculeuse dont la seule vraie conséquence visible est l'augmentation de trois euros du prix du ticket de cinéma ? Peut-être pourrait-elle apporter quelque chose aux films si on cessait de l'utiliser comme simple gadget. Mais peut-être est-ce un cycle ! Aujourd'hui, le cinéma est presque redevenue l'attraction de foire qu'il était à sa création...Quand la 3D sera domptée, peut-être pourra-t-il enfin redevenir un art. Après tout, on était tout aussi rétissants au parlant et à la couleur alors...Attendons de voir...

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2 août 2009

Who's That Knocking At My Door

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"Premier film de Martin Scorcese", la mention sur l'affiche est allechante. mais Scorcese ne fait pas partie de ces réalisateurs qui ont tous réussi du premier coup (On ne citera qu'A Bout de Souffle de Godard). Au contraire, Scorcese s'est fait petit à petit et on ne trouvera rien d'Aviator ou de Gangs of New-York dans le très modeste Who's That Knocking at My Door. Car, si tous les cinéphiles le savent, peu de spectacteurs non-avertis ont entendu parler du Scorcese indépendant de Mean Streets. Scorcese c'est avant tout le double d'un Truffaut dans la "Nouvelle Vague Made in US" introduite par Cassavetes. D'ailleurs, on confond presque Who's That Knocking at My Door avec Shadows ou Faces : le scénario est plutôt improvisé, les situations sans clichés et sans mélodrame, la photographie en noir et blanc semble un peu brouillon et ajoute de la confusion à celle mentale, du personage. Un Harvey Keitel débutant mais savoureux joue les petits malfrats machos, séduit par une belle blonde. Mais dans son jeu, une deuxième face du personnage : un salaud aux pincipes désués qui passe son temps à se perdre dans l'alcool et les fêtes. Mais (parce qu'il y a toujours un "mais") le scénario est trop plat, vraiment trop et le sujet est traité dans la longueur la plus totale si bien qu'on finit par s'ennuyer ferme car l'action n'avance pas et des plans se succèdent qui ne servent rien. Comme si Scorcese avait été obligé de rallonger son film et y avait introduit des plans de rushes qui n'ont aucun sens. On fint par décrocher complètement et ne plus contempler qu'une photograhie atypique et personnelle (perdue depuis dans le travail hollywoodien) jusqu'à ce que le final nous reveille. Car quelle scène de clotûre !

Parmi les nombreux atouts du films, la bande originale très vintage dont la présence est extrêmement marquée lors d'une scène de sexe des plus belles du cinéma sur The End des Doors. Il y en a donc pour les musiciens mais aussi pour les cinéphiles. Lors de la scène de la séduction, Scorcese nous improvise une petite leçon de western délicieuse. 

En conclusion, même si le film se perd et peut être un brin désagréable à visionner quelque fois, c'est un petit bijou comme Scorcese aurait dû en tourner plus et qui révèle qu'avant de devenir une grosse machine hollywoodienne, Scorcese a été un artiste marginal magnifique, à la hauteur de Cassavetes.

28 juillet 2009

Sweeney Todd

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Tim Burton, y'a pas à dire, on aime...ou on aime pas. Et en l'occurence, on aime pas. Y'a rien a y faire, j'ai beau essayer et réessayer, je suis allergique au style de ce mec. Alors comme d'habitude, on a du glauque et du sombre pour adolescents suicidaires et hyper-sensibles et on a Johnny Depp pour les minettes en rut.  Mais cette fois-ci, il chante. Alors du coup, on ne le confondra pas avec les précédents. Bon allez, accordons-le à Burton, c'est assez sympa et plutot divertissant mais quelle niaiserie par moments quand ce n'est pas la surenchère de sentiments grotesques qui nous font plus rire qu'autre chose. Alors, le jeune homme tombe amoureux en un clin d'oeil : coup de foudre instantané, plus cliché, tu meurs. L'homme blessé par la vie revient pour se venger...quelle originalité ! Décidemment Burton se surpasse. Lui qui soi-disant est un réalisateur hollywoodien atypique...il emploie pourtant à merveille toutes les recettes magiques des mauvais blockbusters. Ajoutez à cela un manque cruel d'élégance dans la mise en scène : on ne citera que le coté jeu-vidéo notamment de la scène d'ouverture assez ridicule et les sanglants tranchements de gorges qui n'apportent rien sinon l'impression dêtre assis devant un film d'horreur de série B. Bref, bref, bref, c'est peut-être du grand Burton mais encore faudrait-il que Burton soit grand ! Quelqu'un pour m'expliquer ce que tant de gens lui trouve à cet abruti qui se prend pour un artiste torturé ? (Oui, c'est officiel, je deteste Burton !)

Je vais tout de même adoucir ma réflexion : disons que le genre comédie musicale prend plutôt bien et ne rend pas plus ridicule le film (qui l'est déjà bien assez) !

27 juillet 2009

Viva Maria !

Viva Maria! est un film de Louis Malle de 1965 entre le Feu Follet et le Voleur, dix ans après sa Palme d'Or à Cannes avec Le Monde du silence (co-réalisé avec le très célèbre Commandant Cousteau). Pour ce film, Malle se paye deux fabuleuses têtes d'affiches : Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. C'est principalement autour de ces deux personnalités que le scénario se construit. Les deux femmes, chanteuses dans un théatre itinérant, sillonnent les routes du Mexique. Quand elles recontrent un révolutionnaire charismatique, elles cherchent tous les deux à mettre le grappin dessus et le suivent dans son combat politique.

La première image nous apprend tout : ce sera un de ces films des années soixante, à la photographie colorée derrière laquelle on décèle la fatalité du tournage en studio avec décors en carton pâte et couleurs irréelles. On se sent retomber dans une époque où le cinéma de grand spectacle joignait encore intelligence et art à divertissement et où les films étaient emprunts d'un élégance et d'une naïveté depuis perdue, désuette et délicieuse. Pourtant, Viva Maria! n'est peut-être pas aussi classique que l'on pourrait le croire. Contrairement à ses comtemporains de la Nouvelle Vague, Malle joue moins sur la forme que sur le scénario à proprement dit. Pas de jump cut et de noir et blanc mai des éléments burlesques qui se glissent discrètement dans l'histoire. Ce burlesque a cependant le grand désavantage d'être trop discret et peut, pour un oeil septique, se transformer en faiblesses de scénario voir en improbabilité à la James Bond ou Mission Impossible qu'on tente pourtant de nous faire gober. Pour notre part, nous préférons penser que Malle a oublier le dicton : "Mieux vaut en faire trop que pas assez".

Bien qu'on sente un film travaillé, il est peut-être un peu trop lisse et nous laisse au générique, un sentiment tiède indescriptible...

20 juillet 2009

Lolita

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Vous connaissez ce gere de film où, sous pretexte que le sujet est polémique et (soi-disant) profond, le reste n'a plus d'importance ? Et bien, Lolita en fait partie ! Seconde adaptation du roman de Vladimir Nabokov après celle de Stanley Kubrick (il fallait avoir du courage, pour essayer de rivaliser), ce film d'Adrian Lyne est sorti en 1997 avec Jeremy Irons et Dominique Swain dans les rôles respectifs de Humbert et Dolores.

C'est super, le film parle d'inceste : du tabou, du tabou, du tabou. Super, on excitera les pseudo intellectuels pervers qui veulent que la sexualité soit libre et que l'inceste soit enfin montré dans les films (quoique en 1997, c'est plus très nouveau). Ils loueront le film, hymne à la livération des moeurs. Les autres s'indigneront devant les scènes de sexe où Humbert saute Lolita sur le rocking-chair. Et hop! Une petite polémique et tout le monde court dans les salles. On dirait vraiment que c'est ce que s'est dit l'équipe du film au moment de monter le projet. Et puisque de cette manière, le succès est assuré, pourquoi s'aplliquer a faire un film artistiquement interessant ?

Désastre ! Le film est d'un accadémisme navrant. Petite musique. Longs regards enflammés. Amour dans la moiteur du motel...et cetera, et cetera ! La moindre des choses aurait été de faire correspondre le fond avec la forme et de faire quelque chose de violent, d'interdit. On retrouve donc tous les clichés dans un film qui est censé montrer la marginalité. Et c'est cela précisement qui nous fait douter du fond. Si la forme est si creuse, le fond est-il rempli ? Ou Lyne est-il juste un vieux pervers et ça l'exitait de nous montrer une jeune adolescente fourrée par son beau-père ? Sans offenser le réalisateur, jeme vois obliger de pencher pour la seconde solution. Les dialogues n'abritent pas d'idées, ils sont banals, collent à la situation et dresse pour la plupart le portrait d'une sale gosse qu'on a envie de frapper. Au moins, il faut dire que sur ce point, le film marche : on ne présente aucune empathie pour la jeune Lolita et elle nous inspire en effet des sentiments. le problème, c'est qu'on ne présente aucune empathie non plus pour Humbert, ce qui est plus problématique et nous fait sombrer peu à peu dans l'ennui le plus total !

J'aurais bien aimé établir une comparaison avec le film de Kubrick malheureusement, n'étant pas une grande fan, je ne l'ai pas vu. J'ose esperer tout de même, qu'il est meilleur que cette edulcoration de scandale qui fianlement se révèle ordonné et bien obéissant aux règles. Inutile de se déranger pour un faux-film-engagé, vrai-navet comme Lolita...

20 juillet 2009

La Nuit du Chasseur

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La Nuit du Chasseur est l'unique film réalisé aux Etats-Unis par l'immense acteur Charles Laughton qui s'est découragé devant l'échec du film à sa sortie. Encore une des nombreuses preuves que la masse est plutôt stupide et ne possède aucun gout à artistique car ce film est un chef d'oeuvre.

Laughton extrait ce qui est bon de l'expressionisme allemand (jeu des ombres, déformations des décors) pour réaliser la Nuit du Chasseur qui rivalise avec les plus grands films d'horreur. Sans sang, ni violence, uniquement dans la suggestion, le film effraye et angoisse plus que n'importe quel épisode vulgairement sanglant des Experts ou autre déjections télévisuelles. Le scénario n'est pas si compliqué mais il fonctionne extrêmement bien, laissant une grande part à la religion qui paradoxalement caractérise pour cette fois le "Mal", incarné par Robert Mitchum qui crève l'écran. Robert Mitchum, c'est déjà une gueule fabuleuse, une mine patibulaire qui vous effrayerait en lisant une liste de courses, alors quand il veut vraiment faire peur, imaginez...

Les deux enfants (extrêmement convaincants malgré leur jeune age) sont livrés à eux-même dans un monde violent et cruel, hideux : alors qu'ils voyagent en barque, des animaux peu avenants (grenouilles...) sur la rive arrivent grâce au talent de metteur en scène de Charles Laughton à nous effrayer. bref, il joue avec le spectateur qui est tendu de la première à la dernière minute du film.

C'est tellement magnifique que j'ai du mal à formuler une critique objective et cohérente alors finalement, je n'ai qu'une chose à dire : A VOIR ABSOLUMENT ! Dommage que le public enflé de connerie de l'époque (je ne dis pas qu'aujourd'hui les choses se passeraient différemment) nous ait privé d'autres oeuvres de ce réalisteur talentueux. 

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